Mission « Sans-abri » - L’hébergement

Le programme d’accueil temporaire Maximilien

Accueillir et héberger 24/24h les personnes en errance du parc Maximilien, gare du Nord et alentours – Assurer un relais vers les services externes compétents pour l’orientation des personnes. 

  • 1.105 personnes accueillies
  • 11.576 nuitées offertes

Mission

Le 28 juin 2019, le Samusocial est mandaté par la Région bruxelloise pour l’accueil, durant un mois, de 90 personnes en errance – principalement des migrants en transit – dans le quartier du parc Maximilien, de la gare du Nord et ses alentours. Prolongé d’un mois à trois reprises successives, le programme a pris fin le 31 octobre 2019.
Un double objectif opérationnel était poursuivi :

  • Héberger et accueillir 24/24h les personnes ciblées par le projet et limiter l’errance des personnes dans le quartier Nord ;
  • Offrir les services médico-sociaux nécessaires pour répondre aux besoins de base du public aidé et assurer un relais avec les services externes compétents.

L’organisation des orientations entrantes vers le programme d’accueil et le suivi des personnes accueillies a été développé autour de collaborations avec le service Bravvo de la Ville de Bruxelles, l’agence Fédérale Fedasil, le Hub humanitaire, la Plateforme citoyenne et Solidarité Grands Froids.

Offre de services

  • Assurer l'accueil et l'hébergement 24h/24 du public-cible

    Il s’agit de répondre aux demandes d’hébergement (majoritairement relayées par les services-partenaires), notamment via la permanence téléphonique et les équipes mobiles d’aide qui assurent l’accompagnement des personnes les plus vulnérables jusqu’au centre.

  • Repas

    Toute personne accueillie bénéficie de repas chauds le soir et à midi et d’un petit-déjeuner.

  • Accès à des sanitaires

    Douches, WC, éviers ;
    Machines à laver et séchoirs.

  • Suivi médico-social

    En collaboration avec les différents services internes et externes.

  • Permanences d'information en collaboration avec Fedasil

    La collaboration avec l’agence fédérale a permis d’organiser des séances d’information pour les résidents potentiellement intéressés et concernés par une demande de protection internationale en Belgique ou un éventuel retour volontaire.
    Les permanences ont eu lieu deux fois par semaine et étaient assurées par un travailleur Fedasil, un interprète (si nécessaire) et un travailleur du Samusocial afin de maintenir une relation de confiance avec les résidents.

  • Espaces de vie

    Réfectoire, salle de séjour et salon (aménagés par l’asbl Solidarité Grands Froids) ;
    Wi-Fi disponible.

  • Un vestiaire géré par l'asbl Solidarité Grands Froids

  • Activités éducatives, culturelles et ludiques

    Visite du musée des sciences naturelles, exposition Autoworld, cours d’alphabétisation, ateliers dessin, collaboration avec Point Culture, sorties diverses…

Observations sur le public accueilli

1.105 personnes accueillies en 2019 dans le centre d’accueil d’urgence Botanique

Hommes (96.11%)Femmes (3.89%)Hommes (1.062)Femmes (43)
Hommes1.06296,11 %
Femmes433,89 %

Répartition des 11.576 nuitées selon la composition

Hommes (95.71%)Femmes (4.24%)MENA (0.05%)Hommes (11.079)Femmes (491)MENA (6)
Hommes11.07995,71 %
Femmes4914,24 %
MENA60,05 %
  • Les personnes accueillies sont majoritairement des hommes, jeunes (2/3 des personnes ont moins de 36 ans) ;
  • Dans la mesure du possible, les femmes ont été directement réorientées vers le centre d’accueil de la Plateforme citoyenne. Le nombre de femmes a augmenté le dernier mois (octobre), le temps que les effets du bouche-à-oreille quant à l’existence du projet opèrent ;
  • La période de fréquentation du centre est restée relativement courte, avec moins de 10 nuitées pour près de 78% des personnes accueillies, alors même que le public visé par le projet pouvait bénéficier d’une réservation de place en « report », durant un mois.

Evaluation du projet

  • Une réponse aux besoins de base du public en errance aux alentours du Parc Maximilien.
  • Un programme trop court dans la durée : difficulté de répondre de manière globale aux besoins associés à la problématique des migrants, manque de « construction » collective du programme avec le secteur et les différents intervenants.
  • Une faible utilisation des services proposés en journée par le public-cible, qui s’explique de plusieurs manières : températures douces, temps réduit pour la création d’un lien de confiance avec les hébergés, mixité du public (cohabitation pendant 4 mois avec les hébergés sans-abri transférés depuis le centre Poincaré dans le cadre de la crise punaises), absence de service médical en journée, objectif de départ en Angleterre…