Mission « Sans-abri » - L’hébergement
203.643 hébergements offerts à 6.866 personnes différentes sur six sites d’hébergement.
Chaque jour et chaque nuit, ce sont une à deux équipes psycho-médico-sociales qui ont arpenté la Région de Bruxelles-Capitale à la rencontre des plus vulnérables.
Initié par les ministres de la Commission communautaire commune de Bruxelles-capitale, Céline Fremault et Pascal Smet, le plan régional a permis d’ouvrir plus de 800 places d’hébergement hivernales au sein de 3 centres d’accueil (boulevard Poincaré à Anderlecht, rue Royale à Bruxelles et rue Colonel Bourg à Evere).
Le plan fédéral, lui, a permis d’ouvrir 300 à 365 places gérées par la Croix-Rouge.
Au total, les 2 Plans hiver, régional et fédéral, ont permis de dégager 1.165 places d’hébergement en complément des 378 places disponibles toute l’année dans l’ensemble des centres du Samusocial et des 48 places de l’asile de nuit Pierre d’Angle.
Ce sont donc jusqu’à 1.600 places qui étaient disponibles pour les personnes sans abri de Bruxelles. Si l’on considère les 330 places ouvertes par la Plateforme citoyenne pour les migrants en transit, près de 1.930 places gratuites étaient ouvertes en région bruxelloise pour les personnes sans solution d’hébergement.
Objectif : accueillir toutes les personnes en demande d’hébergement, indépendamment du statut ou de l’origine.
Rappelons qu’un dispositif hivernal ne se limite pas à la seule mise à l’abri. Il s’agit d’abriter et de soulager les personnes sans abri, mais aussi d’aller vers elles via l’action de nos équipes mobiles d’aide, de soigner, d’identifier la demande des plus fragiles et de mettre en place un accompagnement social pour ceux qui le souhaitent en vue d’une orientation vers des solutions adaptées et si possible, durables.
Chaque soir, les personnes accueillies ont pu bénéficier gratuitement des services du Samusocial, soit :
Chaque soir du Plan hiver, jusqu’à 1.205 personnes ont pu être hébergées et bénéficier des services du Samusocial dans l’ensemble de nos centres d’hébergement.
203.643 nuitées ont été offertes à 6.866 personnes différentes, soit :
• 4.799 hommes seuls (69,9% du public accueilli)
• 613 femmes seules (8,9% du public accueilli)
• 1.451 personnes en famille (21,1% du public accueilli) soit 408 familles avec 788 enfants
• 3 Mineurs Etrangers Non Accompagnés (MENA)
Hommes | 4.799 | 69,9 % | |
Personnes en familles | 1.451 | 21,13 % | |
Femmes | 613 | 8,93 % | |
Mena | 3 | 0,04 % |
• 70% des personnes hébergées (4.799) sont des hommes seuls ;
• 9% des personnes hébergées (613) sont des femmes seules ;
• 21,13 % des personnes hébergées (1.451) sont des personnes en famille.
Hors Union européenne | 67,28% | |
Belge | 13,08% | |
Union européenne | 13,5% | |
Non communiqué | 5,68% | |
Apatride | 0,45% |
Parmi les ressortissants européens accueillis durant le Plan hiver :
Refus de répondre/Non communiqué | 37,45 % | |
CI / Passeport hors UE | 30,04 % | |
CI / Passeport belge | 11,85 % | |
CI / Passeport UE | 10,63 % | |
Carte de séjour belge | 6,42 % | |
Carte de séjour UE | 2,3 % | |
Annexes diverses | 1,12 % | |
Apatride | 0,2 % |
*Les données de ce graphique concernent uniquement les personnes majeures
Les refus de répondre représentent une proportion importante des personnes hébergées. Ils proviennent majoritairement de personnes en situation irrégulière sur le territoire belge qui ne souhaitent pas rappeler le statut de leur séjour sur le territoire.
Migration | 42 | |
Expulsion du logement | 10 | |
Autre | 10 | |
Rupture familiale | 5 | |
Expulsion institution | 4 | |
Rupture conjugale | 4 | |
Santé physique | 3 | |
Financier | 2 | |
Addiction | 2 | |
Violence conjugale | 2 | |
Santé mentale | 1 | |
Sortie de prison | 1 | |
Fin de bail | 1 | |
Conflit avec le propriétaire | 1 | |
Perte d'emploi | 1 | |
Sortie d’hospitalisation | 1 | |
Insalubrité | 0 | |
Exil médical | 0 | |
Retour en Belgique | 0 | |
Violence familiale | 0 |
Les causes de rupture les plus fréquemment observées sont :
• L’exil (économique ou politique) qui atteint plus de 42,6% ;
• la perte de logement (expulsion, fin de bail …) pour près de 11% ;
• la rupture conjugale et/ou les problèmes familiaux pour près de 10%.
Notons que les causes de rupture exposées ci-dessus ne sont bien entendu pas exclusives. Ainsi que nous le montre l’expérience au quotidien, c’est souvent une combinaison de facteurs, un cumul de circonstances, qui enfoncent progressivement la personne dans un statut de « sans-abri ». À défaut de réponse appropriée, l’individu tend à se chroniciser dans l’errance.
Maison d'accueil | 61 | 16,94 % | |
Hébergement toxicomanie | 6 | 1,67 % | |
Logement privé | 56 | 15,56 % | |
Maison de repos ou MRS | 5 | 1,39 % | |
Fedasil | 47 | 13,06 % | |
Mise en observation | 4 | 1,11 % | |
Retour volontaire au pays | 41 | 11,39 % | |
Transit hors OE | 4 | 1,11 % | |
Hospitalisation psychiatrique volontaire | 28 | 7,78 % | |
Appartement supervisé | 2 | 0,56 % | |
Autre | 27 | 7,5 % | |
Hébergement par la famille/amis | 33 | 9,17 % | |
Hospitalisation médicale | 33 | 9,17 % | |
Retour au domicile personnel | 12 | 3,33 % | |
Service de tutelle | 1 | 0,28 % |
Entre le 15 novembre 2018 et le 30 juin 2019, nos équipes sociales ont orienté 360 personnes dont 299 orientations constituent des solutions durables de sortie de rue.
Les possibilités légales d’orientation de sortie de rue sont réduites voire inexistantes pour les personnes en situation illégale qui ne bénéficient d’aucune ressource. Parmi les personnes qui ont déclaré leurs ressources, 43% des personnes ne bénéficiaient d’aucune source de revenus lors de leur premier contact avec nos services.
Rappelons que les ressortissants étrangers ne bénéficient d’aucun droit aux allocations sociales, exceptée l’aide médicale urgente. Les ressortissants européens non belges n’ont également aucun droit à une aide financière s’ils ne disposent pas d’une adresse fixe ou d’un historique de cotisation sociale dans le pays.
Les équipes mobiles d’aide ont réalisé 8.073 rencontres auprès de 1.280 personnes différentes (1.029 hommes et 251 femmes). Elles ont effectué 23.150 prestations (soins médicaux, distribution de repas et couvertures, écoute et accompagnement dans les démarches, orientations vers nos centres ou vers d’autres services …) parmi lesquelles 475 orientations dont 395 vers les centres d’hébergement du Samusocial.
67.163 prestations médicales et infirmières ont été assurées au cours de 33.483 consultations dans les centres d’hébergement, soit une moyenne de 296 prestations et de 148 consultations par jour entre le 15 novembre et le 30 juin.
La majorité des pathologies rencontrées sont d’ordre cardiovasculaire, hormonal et métabolique, neuropsychiatrique, dermatologique et respiratoire.
Le choix d’orientation dans un centre ou dans l’autre est déterminé par le profil et la situation de la personne.
Capacité des centres permanents (ouverts toute l’année) :
Centre permanent pour familles, hommes/femmes fragiles : rue du Petit Rempart - Bruxelles | 110 places |
Centre permanent pour hommes/femmes fragiles : boulevard Poincaré - Anderlecht | 110 places |
Centre Familles : rue Gulledelle - Woluwé Saint Lambert | 120 places |
Médihalte, centre d’hébergement médicalisé : rue Masoin - Laeken | 38 places |
Capacité totale des centres permanents | 378 places |
Capacité du Complément hivernal :
Centre régional pour femmes et hommes seuls : rue Royale - Bruxelles Ville | 300 places |
Centre régional pour hommes seuls : boulevard Poincaré - Anderlecht | 300 à 350 places |
Centre régional pour familles : rue Colonel Bourg - Evere | 200 places |
Capacité totale du complément hivernal | 800 à 850 places |
Capacité d’accueil maximale disponible durant l’hiver | 1.178 à 1.228 places |
Perspectives pour l’hiver 2019-2020 :
Depuis 2009, Médecins du Monde prend en charge le volet médical du Plan hiver du Samusocial. Au gré des places disponibles, l’importante mécanique que suppose la présence bi-hebdomadaire de l’ONG dans tous nos centres hivernaux se déploie. Maïté Machado, Responsable du Plan hiver médical de Médecins du Monde :
« Certes, nos équipes font toujours le diagnostic de la prédominance des affections respiratoires et dermatologiques dans le cadre des consultations auprès des personnes sans abri hébergées par le Samusocial. Mais ce n’est pas tant la médecine en elle-même qui est la plus importante. Ce qui compte vraiment, c’est la collaboration étroite qui existe entre nos deux équipes. Nous faisons beaucoup de demandes d’Aide Médicale Urgente, ce qui évite d’autres démarches plus lourdes aux équipes et aux patients. Nous prenons en compte leurs recommandations, et inversement. Nous travaillons ensemble pour le bien-être des personnes hébergées au Samusocial !»