Mission « Sans-abri » - L’hébergement
Accessible jour et nuit, l’accueil d’urgence constitue la porte d’entrée pour la majorité des personnes accueillies dans les différents dispositifs spécifiques du Samusocial
Les centres d’accueil d’urgence permanents de la rue du Petit Rempart et du Boulevard Poincaré, ainsi que le centre d’accueil hivernal Botanique constituent la porte d’entrée pour la majorité des personnes accueillies dans les différents dispositifs du Samusocial (centres d’urgence, centres Familles de Woluwé et d’Evere, centre MediHalte, programme Housing First Step Forward).
3 centres d’hébergement :
Des espaces de vie collective :
Des coordinateurs de jour et de nuit, des assistants sociaux, infirmiers, éducateurs, psychologues, veilleurs de nuit, portiers, cuisiniers …
En chambres communes de 2 à 12 lits (pour les personnes isolées) ou en chambres privatives (pour les familles avec enfants).
L’époque des grands dortoirs est terminée. C’est en 2019 que des travaux ont été menés afin de fractionner les dortoirs (pouvant atteindre 40 lits) en chambres de maximum 12 lits.
Une réflexion est également à l’oeuvre afin de trouver une alternative à l’hébergement en lits superposés, qui ne répond pas à nos nouveaux standards d’accueil.
Toute personne accueillie bénéficie de repas chauds le soir (et à midi pour les personnes autorisées à rester en journée) ainsi que d’un petit-déjeuner.
Douches, WC, éviers. Des sanitaires adaptés sont prévus pour les personnes à mobilité réduite.
Le suivi social a lieu tous les jours de la semaine, tant en journée qu’en soirée. Sous forme d’entretiens individuel, les travailleurs sociaux accompagnent les personnes dans les démarches sociales, notamment l’ouverture des droits, les questions relatives à la scolarisation ou encore les orientations de sortie de rue (maisons d’accueil, logements privés, etc)
Les permanences infirmières et médicales sont assurées 7j/7 dans le centre.
Chacun de nos centres met à disposition un service vestiaire offrant des vêtements de rechange approvisionnés par notre partenaire, l’asbl Solidarité Grands Froids.
Un espace avec des ordinateurs connectés à Internet, qui permettent aux résidents d’effectuer des recherches (logement, emploi, activités etc).
Espaces de paroles pour les femmes ; « Journées bien-être » pour les femmes (asbl Ô Soins de tous) : pédicure, manucure… ; Ateliers et démonstrations artistiques (asbl Orfeo) ; Activités intra et extramuros pour enfants (asbl Hobo, Solidarité Grands Froids, Cemôme …) ; Stages informatique (Hobo).
Hommes | 5.722 | 79,79 % | |
Femmes | 861 | 12,01 % | |
Personnes en famille | 582 | 8,12 % | |
Mena | 6 | 0,08 % |
Hommes | 102.630 | 66,5 % | |
Femmes | 41.773 | 27,07 % | |
Familles | 9.928 | 6,43 % | |
Mena | 6 | 0 % |
Les hommes seuls représentent le public majoritaire accueilli dans les centres d’accueil d’urgence (80%). Ils absorbent également la plus grande partie des nuitées offertes (64%).
Les familles et les femmes sont quant à elles en nombre nettement inférieur mais bénéficient d’un accueil prioritaire sur les hommes étant donné leur vulnérabilité particulière (présence d’enfants, risque accru d’agression sur les femmes).
81 : 90 | 0 | 0,08 | |
71 : 80 | 0 | 0,28 | |
61 : 70 | -2 | 1,05 | |
51 : 60 | -6 | 2,29 | |
41 : 50 | -11 | 3,10 | |
31 : 40 | -21 | 3,44 | |
21 : 30 | -32 | 3,58 | |
11 : 20 | -6 | 1,32 | |
1 : 10 | -1 | 1,66 | |
: 0 | 0 | 0,01 |
Homme | |
Femme |
Hors UE | 4.944 | 68,94 % | |
Belge | 943 | 13,15 % | |
UE hors Belgique | 846 | 11,8 % | |
Non communiqué | 406 | 5,66 % | |
Apatride | 32 | 0,45 % |
Non communiqué | 38,37 % | |
CI / Passeport hors UE | 31,74 % | |
CI / Passeport belge | 12,08 % | |
CI / Passeport UE | 8,13 % | |
Carte de séjour belge | 6,29 % | |
Carte de séjour UE | 2,03 % | |
Annexe (n°...) | 0,98 % | |
Apatride | 0,38 % |
* Les données de ce graphique concernent uniquement les personnes majeures
Concernant le public accueilli dans les centres d’accueil d’urgence en 2019 :
On peut donc déduire que 70 à 80% des personnes accueillies dans les centres d’urgence sont irrégulières sur le territoire belge.
Migration | 49 | 35,42 | |
Perte de logement privé | 21 | 27,35 | |
Autres | 13 | 8,42 | |
Sortie d'institution | 2 | 4,04 | |
Victimes de violence conjugale | 2 | 4,73 | |
Santé | 2 | 2,23 | |
Addiction/Toxicomanie | 2 | 5,08 | |
Santé mentale | 1 | 7,38 | |
Problèmes financier | 1 | 1,46 | |
Sortie d'Hôpital | 1 | 1,88 | |
Victime (vol, agression...) | 0 | 0,97 | |
Handicap | 0 | 0,90 | |
Échec d'orientation | 0 | 0,14 |
Causes déclarées | |
Causes avérées |
Les causes ayant mené les personnes à la rue les plus fréquemment citées sont l’exil, l’expulsion du logement, les problèmes familiaux et conjugaux … Ces causes ne sont bien entendu pas exclusives les unes des autres, rendant ainsi plus difficile encore la réinsertion.
Les assuétudes et les problèmes de santé mentale sont nettement sous-estimés dans les déclarations des personnes concernées qui ne sont pas toujours en mesure d’évaluer leur situation.
Aucune source de revenu | 43,14 % | |
Non communiqué | 41,08 % | |
RIS | 5,54 % | |
Autres | 4,02 % | |
Mutuelle | 2,48 % | |
Chômage | 2,47 % | |
Handicap | 1,27 % |
*Les données de ce graphique concernent uniquement les personnes majeures
La catégorie « Autres » concerne les sources de revenus suivantes : un emploi, une pension ou une Garantie de Revenus Aux Personnes âgées (GRAPA), un travail non déclaré, une allocation familiale, un revenu issus de la pratique de la « manche », une pension alimentaire …
Maison d'accueil | 68 | 23,61 % | |
Logement privé | 41 | 14,24 % | |
Autre | 35 | 12,15 % | |
Hospitalisation psychiatrique volontaire | 28 | 9,72 % | |
Fedasil | 27 | 9,38 % | |
Retour volontaire au pays | 27 | 9,38 % | |
Hospitalisation médicale | 20 | 6,94 % | |
Familles/amis | 18 | 6,25 % | |
Retour au domicile personnel | 13 | 4,51 % | |
Maison de repos ou MRS | 11 | 3,82 % |
La grande majorité des orientations sortantes concerne la recherche de logement, qu’il s’agisse d’un logement privé (14,24%) ou d’une Maison d’accueil (23,61%).
La catégorie « Autre » concerne les orientations sortantes suivantes : orientations en appartement supervisé, en hébergement toxicomanie, vers un service de Housing First, vers une mise en observation psychiatrique ou vers un service de tutelle.
Si le Samusocial est régulièrement confronté à des problèmes d’infestation de punaises, le centre d’accueil d’urgence Poincaré s’est vu touché par une infestation généralisée en mars 2019, qui n’a pu être circonscrite malgré l’activation immédiate des protocoles internes de traitement et l’intervention de sociétés spécialisées.
Cette crise a donné lieu à d’importants transferts de l’accueil des résidents vers d’autres structures d’hébergement du Samusocial, en mettant tout en oeuvre pour éviter la propagation de l’infestation, tant dans les centres qu’auprès des travailleurs (matériel de protection, décontamination domicile et/ou véhicule, écartement provisoire en cas de problèmes de santé).
Une fois vidé, le centre Poincaré a été entièrement décontaminé et d’importants travaux de rénovation ont été réalisés afin d’éviter le risque de réinfestation.
Fin juin 2019, le Samusocial était mandaté par la Région bruxelloise pour l’accueil de 90 personnes en errance – principalement des migrants en transit – du parc Maximilien, de la gare du Nord et alentours. Ces 90 places ont été mises à disposition dans le centre d’accueil hivernal du Samusocial. Objectifs du programme :
Le « projet 90 » a pris fin le 31 octobre 2019 après trois prolongations d’une durée d’un mois. Toutes les infos sur le programme d’accueil temporaire Maximilien
Dans le cadre de la réflexion amorcée autour de la qualité de l’accueil en 2018 , quelques changements notoires ont pu être réalisés dans nos trois centres d’accueil d’urgence en 2019, à commencer par le centre Botanique:
Le processus se poursuit en 2020 dans les différents centres d’accueil.
Rénovation et réaménagement des chambres et des sanitaires, installation du Wifi dans les centres, aménagements d’espaces détente ….
Favoriser le développement et l’autonomie des hébergés en renforçant les activités internes créatives, à travers le développement de partenariats externes et la recherche de bénévoles.
Voilà plusieurs mois que M. Khalouani est hébergé au Samusocial. Ce Belge d'origine marocaine souffre d'une maladie neurologique qui affecte lourdement la mobilité de ses jambes. S'il ne pensait pas faire un jour appel à nos services, un tournant de vie l’y a amené. Volontaire et déterminé, il met à profit son passage dans notre centre d’accueil pour préparer avec notre équipe d'accompagnement son retour en logement et sur le marché du travail.
« J’ai de la chance, je suis dans une chambre avec deux lits. Je suis en report, cela signifie que je ne dois pas téléphoner tous les jours, ma place est réservée. En plus, je peux rester en journée ! Je trouve que je suis privilégié par rapport aux gens qui sont dans la rue. Pour moi, le lien social ne s’est pas cassé. »Quel avenir pour M.Khalouani ?
« J’ai un projet ! » s’exclame-t-il. « D’abord, je vais obtenir un logement adapté. Les équipes d'accompagnement du Samusocial font les démarches en ce sens. Je sais que je pourrai rester au Samusocial d’ici-là, et c’est une chance car cela peut durer encore un peu… un an, un an et demi peut-être. Cela ne me dérange pas, je me sens bien ici. Et puis, ensuite, je pourrai me réinsérer sur le marché de l’emploi. Vous savez, j’avais un moment perdu espoir... J’avais déjà eu 3 emplois « aidés », mais cela n’a pas marché. Je travaillais dans le conditionnement, je mettais des articles dans des boîtes, je pliais, je collais… mais je suis trop lent avec mes mains à cause de ma maladie neurologique. Il y avait même des aveugles qui s’en sortaient mieux que moi... Mais cette fois, je vais trouver quelque chose de réellement adapté à mon cas. J’aimerais être standardiste. Je suis une personne sociable, j’aime aller vers les autres. Sinon, je pourrais aussi faire de la traduction ou de l’interprétariat arabe-français. »*nom d'emprunt